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Vallée de la Loire - Patrimoine Mondial UNESCO
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Les
160 Communes Inscrites au Patrimoine : |
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Départements : Loiret,
Loir-et-Cher,
Indre-et
Loire et Maine-et-Loire.
Inscrit : 2000 Critères : C (i) (ii)
(iv)
Justification d'inscription :
Critère
(i) : Le Val de Loire est remarquable pour la qualité
de son patrimoine architectural, avec ses villes historiques
telles que Blois,
Chinon, Orléans,
Saumur et Tours,
mais plus particulièrement pour ses châteaux
de renommée mondiale, comme celui de Chambord.
Critère (ii) : Le Val de Loire est un paysage
culturel exceptionnel le long d'un grand fleuve. Il porte
témoignage sur un échange d'influences de
valeurs humaines et sur le développement harmonieux
d'interactions entre les hommes et leur environnement
sur deux mille ans d'histoire.
Critère
(iv) : Le paysage du Val de Loire, et plus particulièrement
ses nombreux monuments culturels, illustre à un
degré exceptionnel les idéaux de la Renaissance
et du siècle des Lumières sur la pensée
et la création de l'Europe occidentale.
Brève description :
Le Val de Loire est un paysage culturel exceptionnel d'une
grande beauté, comprenant des villes et villages
historiques, de grands monuments architecturaux - les
châteaux - et des terres cultivées et façonnées
par des siècles d'interaction entre les populations
et leur environnement physique, particulièrement
la Loire elle-même.
Lors de sa 23ème session en décembre
1999, le Comité du Patrimoine Mondial a reconnu
que le Val de Loire avait une valeur universelle exceptionnelle
et méritait d'être inscrit au titre des paysages
culturels.
Depuis 1992, le Comité du Patrimoine Mondial de
l’UNESCO reconnaît une nouvelle catégorie
de biens culturels : les paysages culturels, qui
résultent de l’interaction physique ou symbolique
de l'homme et de la nature.
Trois catégories de paysages culturels ont alors
été définies :
- (a) les paysages créés intentionnellement
par l’homme,
- (b) les paysages évolutifs,
- (c) les paysages associatifs.
Les paysages évolutifs se subdivisent en paysages
reliques (ou fossiles) et paysages vivants (cf. Orientations
devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine
mondial, paragraphe 39).
Cette dernière catégorie intéresse
particulièrement la France, riche de paysages ruraux
de grande valeur, élaborés au cours des
siècles et encore actifs.
A ce titre, le gouvernement français a déposé
en juin 1998 auprès du Centre du Patrimoine Mondial
un dossier de candidature pour l'inscription du Val de
Loire au patrimoine mondial.
Le périmètre de ce site s'étend de
Sully-sur-Loire à Chalonnes-sur-Loire, sur la Corniche
angevine, soit un linéaire de 260 kilomètres
sur une largeur de quelques kilomètres, comportant
de larges parties naturelles mais également de
nombreux espaces habités.
L'interaction étroite entre l'homme et
la nature, qui est l’une des caractéristiques
de ce territoire, a permis dans le Val de Loire
un développement harmonieux entre les espaces
restés naturels et ceux qui ont été
occupés ou modifiés par l'homme
au cours des siècles.
Cependant, la présence d'une centrale nucléaire
au milieu du périmètre a conduit
certains membres du Comité à s’interroger
sur le bien-fondé de l'inscription :
un bien reste-t-il un paysage culturel lorsqu’une
centrale nucléaire, considérée
comme un "élément perturbant",
figure dans le périmètre ?
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Des interrogations ont également été
soulevées sur les difficultés que pouvaient
engendrer dans la gestion d’un paysage culturel son caractère
évolutif et la grande variété de
ses usages.
Plus généralement, ces débats ont
fait émerger la question de l'interprétation
à donner à la notion de paysages culturels
évolutifs, dynamiques et vivants et à la
nature des biens, équipements ou " éléments
de modernité " que l'on peut y admettre.
Le projet du Val de Loire a en effet introduit un élément
nouveau dans le débat en incluant des éléments
contemporains significatifs de l’évolution économique
et sociale du site, tels qu’une centrale nucléaire.
Ce débat est d'autant plus important que
les paysages culturels intégrant de semblables
éléments contemporains seront de plus en
plus nombreux à l'avenir.
En effet, le " paysage culturel "
comprend par définition des composantes très
différentes telles que des monuments culturels,
des paysages naturels ou modifiés par l’homme ainsi
que des éléments inhérents à
l’évolution de l’histoire économique et
sociale d’une région. Comme le précise le
paragraphe 39 des Orientations, il s’agit bien
d’un paysage qui conserve un rôle actif et qui continue
à évoluer.
C’est donc le concept même de paysage culturel qui
est en question sur le point précis d’admettre
la notion d’évolution inhérente aux mutations
économiques et sociales des territoires concernés,
évolution qui intervient dans le respect et la
continuité des éléments justifiant
l'inscription du bien au patrimoine mondial.
Le Comité ayant décidé de différer
l'examen du dossier à sa prochaine session, le
gouvernement français a décidé de
préparer un dossier complémentaire, afin
d’enrichir le débat sur le concept encore récent
de "paysage culturel", parallèlement
aux travaux menés dans le courant de l’année
par des groupes de travail thématiques, dans la
perspective d’une meilleure compréhension de cette
catégorie de biens. Il faut rappeler que la France
avait, en son temps, appuyé la reconnaissance par
le Comité du Patrimoine Mondial de cette nouvelle
catégorie de biens éligibles sur la liste.
Depuis, le Comité a accepté d'inscrire dans
cette catégorie des sites tels que le Canal du
Midi, le Mont Perdu et les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle,
dans le souci de diversifier la représentativité
de la liste.
Ce dossier complémentaire a été constitué
en vue de son examen par le bureau du Comité du
Patrimoine Mondial en juin 2000 avant son passage devant
le Comité, en décembre. Il reprend point
par point les arguments développés au cours
des débats qui se sont déroulés lors
de la session de décembre 1999 à Marrakech,
en apportant des éléments de réponse
Il comprend cinq chapitres :
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La continuité historique dans les paysages
culturels approfondit la notion de paysage culturel
et en propose une évolution.
Le Val de Loire, un paysage culturel authentique
démontre la continuité de la présence
de l'homme et des usages sur ce territoire.
Le Plan Loire Grandeur Nature explicite la
démarche d'aménagement de l'État
et des collectivités sur le cours du fleuve.
Les centrales nucléaires dans le
Val de Loire expliquent les conditions de leur
implantation dans le site et leur insertion paysagère
ainsi que la gestion des risques.
La gestion du site précise les structures
et moyens mis en œuvre pour une gestion partenariale
du site.
L'inscription du Val de Loire permettrait au Comité
de franchir un pas significatif dans cette évolution
en prenant en compte des éléments
contemporains qui sont étroitement intégrés
au tissu social et économique du site considéré
et d’enrichir une nouvelle vision patrimoniale des
paysages culturels. |
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