LA GUERRE DE VENDÉE

La Guerre de Vendée

Eglise Notre-Dame de Beaupréau, Verrière des généraux vendéens : La Rochejacquelein, Lescure, Cathelineau, d’Elbée, Bonchamps

La Guerre de Vendée (1793-1796) fut un conflit majeur de la Révolution française, opposant les républicains aux royalistes insurgés dans l’ouest de la France. Ce soulèvement, né d’un rejet des réformes révolutionnaires et de la conscription militaire, entraîna des combats violents et des répressions brutales.

Les origines du soulèvement

La Révolution française, débutée en 1789, bouleversa l’ordre social et politique du royaume. En 1793, la Convention nationale instaura la levée en masse, une conscription militaire obligatoire qui suscita une vive opposition dans les campagnes vendéennes. À cela s’ajoutaient la fermeture des églises, la persécution du clergé réfractaire et la confiscation des biens nobles, qui renforcèrent le mécontentement.

Les premiers affrontements

En mars 1793, les paysans vendéens se révoltèrent contre les autorités républicaines. Rapidement, des chefs militaires émergèrent, tels que Jacques Cathelineau, Jean-Nicolas Stofflet, Maurice d’Elbée et Henri de La Rochejaquelein. Les insurgés, surnommés les Blancs, affrontèrent les républicains, appelés les Bleus, dans une série de batailles marquées par des victoires initiales des royalistes.

L’organisation de l’armée vendéenne

Les insurgés formèrent la Grande Armée catholique et royale, qui remporta plusieurs succès contre les troupes républicaines. Ils prirent Cholet, Saumur et avancèrent jusqu’à Nantes, mais leur échec devant cette ville affaiblit leur dynamique. La République réagit en envoyant des renforts et en intensifiant la répression.

Les colonnes infernales et la répression

En 1794, le général Turreau mit en place les colonnes infernales, une campagne de terreur visant à anéantir la Vendée insurgée.

Henri de La Rochejaquelein à la Bataille de Cholet. 17 octobre 1793. Peinture de Paul-Émile Boutigny, 1899, Musée d’Art et d’Histoire, Cholet.

Villages incendiés, massacres de civils et exécutions sommaires marquèrent cette période sombre. Près de 170 000 Vendéens périrent dans ces violences.

La fin du conflit

Malgré une résistance acharnée, les royalistes furent progressivement écrasés. En 1796, la guerre prit fin avec la condamnation à mort du chef militaire François Athanase de Charette de la Contrie et la pacification de la région. Toutefois, des insurrections sporadiques continuèrent jusqu’au début du XIXe siècle.

Un héritage controversé

La Guerre de Vendée reste un sujet de débat parmi les historiens. Certains y voient une guerre civile, d’autres un génocide perpétré par la République. Aujourd’hui, elle demeure un élément clé de l’histoire de France, illustrant les tensions entre révolution et tradition

Ces quatre vitraux se trouvent dans l’église Saint Pavin du Pin-en-Mauges (Maine-et-Loire).
Ils furent créés dans les années 1880 par Jean Clamens, maître verrier à Angers :

Vitrail « du massacre du Moulin de la Reine » créé par Jean Clamens.
Il provient de l’église Saint-Hilaire de Montilliers (Maine et Loire).

Photographie de la bataille de Cholet : Paul-Émile Boutigny, Public domain, via Wikimedia Commons.
Vitraux : www.josephguegan.com

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