LE CHÂTEAU DE TROUSSAY

Château de Troussay – 12 Route de Troussay, 41700 Cheverny – Tél. : (+33) 06 70 63 10 94 – contact@chateaudetroussay.com – www.chateaudetroussay.com
La visite du château se fait exclusivement en visite guidée, à horaires fixes :
En semaine : 11h00 – Weekend et jours fériés : 11h00 et 14h30 – Visite dégustation tous les jours à 16h30.
Vous êtes ensuite libre d’explorer le parc ainsi que de découvrir le musée de la vie agricole et viticole.
Plein tarif : 8 euros
Tarif réduit : 6 euros
Tarif groupe (à partir de 20 personnes) : 6 euros
Gratuit pour les enfants de moins de 7 ans
Le château de Troussay, le plus petit château de la Loire, situé sur la commune de Cheverny (Loir-et-Cher), fit l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques en 2000.
Sa première pierre fut posée vers 1450, cependant son état actuel remonte à la Renaissance (pour les parties les plus anciennes), à l’époque où Robert de Bugy, contrôleur des greniers à sel et écuyer du roi François Ier, était seigneur du lieu.
Au XVIIe siècle, le domaine fut agrandi, doté de communs et de deux ailes, tandis que se développait, à l’arrière, un magnifique parc à la française.
En 1732 et pour la première fois, le château changea de propriétaires, étant vendu à la famille Pelluys, notaires blésois.
En 1828, Louis de La Saussaye devint le propriétaire du château. Ce grand érudit, sensible aux problèmes de conservation et de sauvegarde du patrimoine, ami de Prosper Mérimée, restaura entièrement le domaine, qui était alors dans un état de quasi abandon.
A son décès en 1900, le château devint la propriété des ancêtres des propriétaires actuels.
La façade de style François Ier fut fortement influencée par le style associé au commanditaire du château de Chambord ( incrustations d’ardoise dans les cheminées, meneaux aux fenêtres, tours dotées de clochetons, …).
L’aile droite était consacrée aux activités domestiques (four à pain, grenier à foin, écurie à ânes, …), l’autre aile, quant à elle, était dédiée au grand salon.
Le visiteur remarquera également un cadran solaire, sur la tour de droite, entouré d’une inscription en latin : « Ultimam time, fuit hora, carpe diem », (« Crains la dernière heure, le temps fuit, cueille le jour présent« ).
L’autre façade porte l’empreinte du style Louis XII, (fin du gothique et début de la Renaissance) avec des frontons en pierre, des lucarnes et soubassements de fenêtres à plis de serviette, … Sur la porte de la tour, on y remarque à la fois des plis de serviette (motif gothique) ainsi que sur le heurtoir, une salamandre, emblème de François Ier.
La tour date du XIXe siècle et fut édifiée sur le modèle de la tour de l’aile Louis XII du château de Blois dont elle en imite les treillis de briques rouges et noires. Au-dessus d’une coquille François Ier, un petit marmouset commémore sa construction.
D’autres sculptures, antérieures, ont été incrustées sur la tour, en particulier un porc-épic, emblème de Louis XII, provenant de l’hôtel Hurault de Cheverny, de Blois, et deux personnages de sotties, le pape des fols et la mère folle.
Intérieur
Le château étant privé et habité, seules six pièces au rez-de-chaussée sont ouvertes à la visite :
la salle à manger,
le vestibule,
le salon de musique, ou salon Louis de La Saussaye,
le petit salon,
le salon ovale,
l’oratoire.
On note tout d’abord la présence d’un carrelage rouge et jaune d’époque Louis XII, qui couvrait autrefois l’intégralité du rez-de-chaussée et n’a été ôté que dans le salon ovale, lors de sa restauration.
Les plafonds sont quant à eux d’un intérêt variable : dans la salle à manger, le plafond à la française est inspiré de l’exemple de l’aile François Ier du château de Blois, tandis que dans le salon de musique, il s’agit d’une reconstitution d’un des anciens plafonds du château. Le vestibule a quant à lui été voûté sur le modèle du château de Blois, mais les peintures du plafond à l’italienne du petit salon sont sans doute les plus remarquables. Attribuées à Jean Mosnier, peintre solognot du xviie siècle connu pour la chambre du roi à Cheverny et la galerie des portraits au château de Beauregard, ils proviennent d’une maison paysanne à Fosse, et devaient orner le château de Fosse. Retrouvés au xixe siècle par Louis de La Saussaye, ils ont été apportés à Troussay et représentent une sarabande d’amours, peinte en grisaille.
On pourrait aussi citer, du point de vue de l’architecture intérieure, une cheminée, dans la salle à manger, qui date du règne de François Ier et a conservé ses couleurs d’origine. Elle contient le buste de Jean de Morvilliers, ecclésiastique blésois appartenant à la famille de Louis de La Saussaye, sous lequel on peut lire, en latin « ne contemple pas en vain l’effigie de Jean de Morvilliers, mais cherche plutôt à être l’imitateur d’un si grand homme. »
Le château est entièrement meublé par un mobilier d’époques, de styles et d’origines très différents, depuis le XVe jusqu’au xixe siècle, de la Hollande jusqu’au Portugal. Les meubles les plus remarquables sont peut-être une grande armoire strasbourgeoise datée de 1700, ou encore un cabinet Louis XIII à la marqueterie de fleurs de jasmin.
Mais la pièce la plus remarquable est sans aucun doute la porte de la chapelle en chêne massif, qui provient du château de Bury et date de la Renaissance française. Entièrement sculptée, on y trouve, en particulier, représentés un certain nombre d’éléments de la passion du Christ sur un des pilastres.
Cour d’honneur
Houx de la cour d’honneur.
On trouve dans la cour d’honneur, devant la façade François Ier, un houx de plus de cinq cents ans, planté là selon la tradition solognote pour éloigner de ses piquants le mauvais sort.
Ce houx a malheureusement disparu. Il reste la souche coupée à raz de terre sur laquelle quelques branches repartent.
Le parc
Vue générale du parc.
Ancien jardin à la française, complètement abandonné au xviiie siècle, le parc du château a, comme ce dernier, connu une nouvelle naissance au xixe siècle grâce aux efforts de Louis de La Saussaye. Actuellement, seuls un fossé, vestige de l’ancien plan d’eau, et deux petits pavillons rappellent l’ancien jardin. On y trouve néanmoins des arbres multiséculaires, comme un cèdre du Liban planté au xviiie siècle, des séquoias d’Amérique ou encore un immense cèdre bleu.
Le musée de Sologne et l’exposition sur les domestiques
L’un des deux communs.
Troussay possède, outre l’aspect manoir Renaissance, un second centre d’intérêt : celui du domaine solognot, cultivé jusqu’au milieu du xxe siècle par une communauté vivant quasiment complètement en autarcie. Les deux communs permettaient de loger le personnel de ferme et les animaux (cochons, bovins, chevaux, ânes), ainsi que d’entreposer les réserves de nourriture et de fabriquer vin, pain… De nos jours, un musée de Sologne, riche de nombreux éléments agricoles et de vie quotidienne du xixe siècle, et même du pas de vis du pressoir utilisé au xvie siècle, rappelle cet aspect de la vie à Troussay.
Une exposition permanente sur la domesticité au xixe siècle, avec documents d’époque, livrées, saynètes a également cours dans les communs.

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.
- Photographies du château de Troussay : N.duske / CC BY-SA (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0) / Wolkenkratzer / CC BY-SA (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)
- Carte des châteaux de la Loire : Maximilian Dörrbecker (Chumwa) / CC BY-SA (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.5)