LE CHÂTEAU DU LUDE

Château du Lude
Château du Lude

Le château du Lude est situé dans la commune du Lude (Sarthe) ; il s’agit d’un des châteaux de la Loire les plus au nord.
Occupé depuis le Moyen Âge, il devint un point stratégique aux confins du Maine, de l’Anjou et de la Touraine.
Les origines du château remontent aux incursions vikings entre 853 et 873 qui conduisirent les seigneurs locaux à ériger une forteresse pour protéger les terres. Le fort de la Motte, érigé au Lude, lieu stratégique aux confins du Maine, de l’Anjou et de la Touraine, consistait en une motte sur laquelle fut construit un donjon.
En 1027, Foulques Nerra, comte d’Anjou, fut assiégé au Lude et dut se soumettre et se séparer des terres.
A la fin du XIIIe siècle, une forteresse en maçonnerie fut érigée à l’emplacement du château actuel. Les travaux se prolongèrent jusqu’au XVe siècle.
Au tout début de la guerre de Cent Ans, des travaux importants furent entamés afin de renforcer la défense de la forteresse : creusement des douves, édification d’un éperon et de remparts.
En 1370, les Anglais, sous la conduite de Robert Knolles, furent repoussées par deux fois au pied de la forteresse.
Après la défaite française en 1424, les Anglais menèrent à bien la conquête du Maine. Le comte de Warwick s’empara du château du Lude à l’automne 1425. L’occupation anglaise ne dura que deux ans. À la fin de 1427, les Français, sous les ordres de Gilles de Rais et de deux compagnons, reprirent le château.
En 1457, le château devint la propriété de Jean de Daillon, au service de Louis XI, roi de France.
D’origine poitevine, et ami de longue date de Louis XI, Jean de Daillon fit appel à un architecte du roi René pour évaluer l’ampleur des dégâts ocasionnés à la forteresse pendant la guerre de Cent Ans et envisager la réalisation des travaux nécessaires.
Le bâtiment qui était une forteresse moyenâgeuse devint une habitation de plaisance pendant les deux cents ans qui suivirent, la famille Daillon ayant travaillé à son embellissement.
Les travaux s’étalèrent sur près de 50 ans. La façade François Ier fut achevée entre 1520 et 1530.
Jean de Daillon mourut avant la fin des travaux et son fils Jacques lui succèda et conduisit le chantier de restauration à son terme.
La baronnie du Lude fut érigée en comté par François Ier en mai 1545.
Le château reçut plusieurs d’hôtes célèbres, entre autres Henri IV, Louis XIII ainsi que la marquise de Sévigné.

Château du Lude

En 1675, le domaine fut érigé en duché-pairie et Henry de Daillon, lieutenant-général des armées du roi, devient le premier duc du Lude. Il mourut sans descendance en 1685 mais avait légué le domaine à un neveu.
Par la suite, le château du Lude fut vendu en 1751.
En 1785, le château devint la propriété de la marquise de la Vieuville qui lui fit subir d’importantes modifications.
Pendant la Révolution française, le château fut mis sous séquestre mais la marquise de la Vieuville put cependant en conserver la propriété.
A la mort de la marquise, le château revint à la famille de Talhouët.
Au milieu du XIXe siècle, une importante restauration du château fut menée.
Les marquis de Talhouët poursuivirent les travaux d’embellissement de la propriété, et cela, jusqu’à la Première Guerre mondiale.
En 1928, parties du château furent classés aux Monuments Historiques.
Le château resta propriété des Talhouët jusqu’en 1948.
En 1958 l’un des premiers son et lumière de France fut créé au château.
Le château appartient aujourd’hui au comte Louis-Jean de Nicolaÿ et à son épouse qui créa la « fête des Jardiniers » en 1994.

Les 6 ha du parc et des jardins ont été classés « Jardin remarquable » par le Ministère de la Culture.
Les prémices des jardins du château du Lude remontent au
XVIIe siècle.
Au XVIIIe siècle, un jardin suspendu fut créé face à la façade Louis XVI
.
Dans la perspective d’alimenter en eau un réseau de canaux afin de réaliser de l’irrigation, une machine élévatrice fut installée en bord du Loir en 1851.
Depuis les années 1980, les jardins du château ont connu de nouvelles modifications et sont organisés autour d’une roseraie, d’un jardin à la française, d’un jardin à l’anglaise et d’un vaste potager.

carte de la vallée de la Loire
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