LOUIS XI (1423 – 1483)

Louis XI

Louis XI, roi de France, huile sur toile attribuée à Jacob de Littemont (vers 1469)

Louis XI, dit « le Prudent » (3 juillet 1423 à Bourges – 30 août 1483 à Plessis-lèz-Tours) fut roi de France de 1461 à 1483, sixième roi de la branche dite de Valois (Valois directs) de la dynastie capétienne.

Son intense activité diplomatique, perçue par ses adversaires comme sournoise, lui valut de la part de ses détracteurs le surnom d’« Universelle Aragne ».

Louis XI devint roi de France suite à la mort de son père, Charles VII, en 1461. Cependant, son chemin vers le trône ne fut pas simple.

Louis était impatient de régner et fut incité par des princes mécontents à se mettre à leur tête en 1440 lors de la révolte connue sous le nom de « Praguerie ».
Malgré cette rébellion, Charles VII pardonna à Louis et l’installa comme gouverneur du Dauphiné.

Louis épousa Charlotte de Savoie, fille de Louis, duc de Savoie, contre la volonté de son père. Cela conduisit à un conflit avec son père, qui envoya une armée pour contraindre son fils à sa volonté. Mais Louis s’enfuit en Bourgogne, où il fut accueilli par Philippe le Bon, le duc de Bourgogne, le plus grand ennemi de Charles.

Lorsque Charles VII mourut en 1461, Louis quitta la cour de Bourgogne pour prendre possession de son royaume.

Ses intrigues incessantes lui valurent les surnoms de “le Rusé” et “l’Araignée Universelle”, ses ennemis l’accusant de tisser des toiles de complots et de conspirations.

Son règne vit le rattachement de plusieurs grandes principautés mouvantes au domaine royal par des moyens parfois violents : territoires mouvants du duché de Bretagne (1475, traité de Senlis), des ducs de Bourgogne (1477, confirmé en 1482 par le traité d’Arras avec Maximilien Ier de Habsbourg), Maine, Anjou, Provence et Forcalquier en 1481, par la mort sans héritier de Charles V d’Anjou, et une partie des domaines de la maison d’Armagnac qui, brisée par l’affrontement avec le pouvoir royal, s’éteignit peu après.

La ligne directrice de sa politique fut constituée par le renforcement de l’autorité royale contre les grands feudataires, appuyée sur l’alliance avec le petit peuple. Il défendit ainsi les paysans vaudois du Valpute contre l’inquisition épiscopale en Dauphiné. La Vallouise fut ainsi rebaptisée en son honneur. Tombé en disgrâce, l’évêque de Lisieux Thomas Basin développa la légende noire posthume du roi (tyran laid, fourbe et cruel, enfermant ses ennemis dans des cages en fer, les « fillettes »), le décrivant dans son Histoire de Louis XI comme un « fourbe insigne connu d’ici jusqu’aux enfers, abominable tyran d’un peuple admirable».

Le « roman national » édifié par les historiens du XIXe siècle en a fait un « génie démoniaque », « l’Universelle Aragne », le père de la centralisation française.

Sources : simple.wikipedia.org, en.wikipedia.org, britannica.com, battlefields.org
Photographie : historia.fr

Retour en haut